Pagina (1575/1913)

   

pagina


Pagina_Precedente  Pagina_Successiva  Indice  Copertina 

     
      (13. Nov. 1821.)
     
      Il lui reste encore (à l'Allemand) une sorte de roideur qui vient peut-être de ce qu'on ne s'en est guère servi ni dans la société ni en public. l. c. p.246.
      (13. Nov. 1821.)
     
      L'Allemand est en lui-même une langue aussi primitive et d'une construction presque aussi savante que le grec. [2086]Ceux qui ont fait des recherches sur les grandes familles des peuples, ont cru trouver les raisons historiques de cette ressemblance: toujours est-il vrai qu'on remarque dans l'allemand un rapport grammatical avec le grec; il en a la difficulté sans en avoir le charme; car la multitude des consonnes dont les mots sont composés les rendent plus bruyants que sonores. On diroit que ces mots sont par eux-mêmes plus forts que ce qu'ils expriment, et cela donne souvent une monotonie d'énergie au style... J. J. Rousseau a dit que les langues du Midi étoient filles de la joie, et les langues du Nord, du besoin... L'allemand est plus philosophique de beaucoup que l'italien, plus poétique par sa hardiesse que le français, plus favorable au rhythme des vers que l'anglais: mais il lui reste encore ec. V. la pag. qui dietro.
     
      [2087]La simplicité grammaticale est un des grands avantages des langues modernes: cette simplicité, fondée sur des principes de logique communs à toutes les nations, rend très facile de s'entendre; une étude très-légère suffit pour apprendre l'italien et l'anglais; mais c'est une science que l'allemand. La période allemande entoure la pensée comme des serres qui ouvrent et se referment pour la saisir.


Pagina_Precedente  Pagina_Successiva  Indice  Copertina 

   

Zibaldone. Pensieri di varia filosofia e di bella letteratura
Parte Prima
di Giacomo Leopardi
pagine 1913

   





Allemand Allemand Ceux Rousseau Midi Nord