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      §. 1. Le D.r Galvani ayant coupé et préparé une grenouille, de manière que les jambes tenoient à une partie de l’épine du dos, tronquée du reste du corps, uniquement par les nerfs cruraux mis à nud, vit qu’il s’excitoit des mouvements très vifs dans ses jambes, avec des contractions spasmodiques dans tous les muscles, chaque fois que (ce reste d’amimal, se trouvant placé à une distance considérable du grand conducteur de la machine électrique, et dans certaines circonstances, que j’expliquerai ensuite), on tiroit de ce même conducteur, non pas sur le corps de l’animal, mais sur tout autre corps, et dans toute autre direction, une étincelle. Les circostances requises étoient donc, que l’animal, ainsi disséqué, se trouvât en contact, ou très près de quelque metal, ou autre bon conducteur assez étendu, et mieux encore entre deux semblables conducteurs, dont l’un étoit tourné vers l’extremité des dites jambes, ou quelqu’un de ses muscles, l’autre vers l’épine, ou les nerfs: il étoit aussi très avantageux, qu’un de ces conducteurs, que l’auteur distingue par le nom de conducteur des nerfs, et de conducteur des muscles, et préférablement ce dernier, eût une libre communication avec le plancher. C’est dans cette position surtout que les jambes de la grenouille préparée, comme on a dit, recevoient de violentes sécousses, s’élançoient et se debattoient avec vivacité à chaque étincelle du conducteur de la machine, quoiqu’il fût assez éloigné, et quoique la décharge ne se fît, ni sur le conducteur des nerfs, ni sur celui des muscles, mais sur un autre quelconque, pareillement eloigné d’eux, et ayant tout autre communication par où transmettre une telle décharge, par exemple, sur une personne placée à l’angle opposé de la chambre.


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Collezione dell'opere del cavaliere conte Alessandro Volta patrizio comasco
Tomo Secondo - parte prima
di Alessandro Volta
Editore Romei Firenze
1858 pagine 193

   





Galvani