Pagina (110/193)

   

pagina


Pagina_Precedente  Pagina_Successiva  Indice  Copertina 

      Or tel est le courant qui envahit le petit animal couché, par exemple, sur la table, auprès de quelque métal, ou entre deux bons conducteurs non isolés, lorsqu’une personne tire du grand conducteur électrique, suspendu plusieurs pieds au dessus, une médiocre étincelle, et dirige la décharge par une tout autre voie.
      §. 4. Je dis médiocre: car si elle est bien forte, et si la distance de ce conducteur, puissamment électrisé, et volumineux, au corps posés sur la table n’est pas fort grande, il paroîtra de petites étincelles dans les interstices de ces corps, surtout métalliques, et là même ou la grenouille fait un anneau de communication entr’eux; étincelles produites évidemment par ce fluide électrique de retour, dont nous avons parlé ci-dessus (sect. 2.) Ou, si la chose n’arrive pas a ce point, au lieu des étincelles, on pourra observer des mouvements assez marqués de quelques électromètres placés sur la même table, et aux mêmes endroits. Or dans ce cas, où les électromètres donnent des signes, et beaucoup plus dans l’autre, où l’on obtient les susdites étincelles, on pourra observer que même une grenouille entière, et intacte, ou un autre petit animal quelconque, un lézard, un souris, un moineau, sont saisis de fortes convulsions dans tous leurs membres, surtout dans les jambes, qui s’élancent avec vivacité, si le passage du fluide électrique (le courant de retour) suit la direction de ces mêmes jambes d’un bout à l’autre. Jusqueslà point de merveille; la surprise est dans le cas où le courant électrique n’étant plus sensible, pas même aux électromêtres les plus délicats, il excite encore les mêmes convulsions, les mêmes mouvements et debats, si non dans la grenouille entière, au moins dans ses membres disséqués et préparés à la manière de M.r Galvani.


Pagina_Precedente  Pagina_Successiva  Indice  Copertina 

   

Collezione dell'opere del cavaliere conte Alessandro Volta patrizio comasco
Tomo Secondo - parte prima
di Alessandro Volta
Editore Romei Firenze
1858 pagine 193

   





Galvani