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      §. 40. Le fluide électrique donc, qui paroît être le stimulant approprié aux muscles de la volonté, ne l’est aucunement pour le coeur, et pour les autres muscles doués des mouvements vitaux et animaux non volontaires. Mais que dira-t-on si je montrerois qu’il n’est pas non plus la cause immédiate, ou efficiente, des mouvements des dits muscles volontaires; que dans ceux-ci mêmes il n’est encore qu’une cause médiate, en tant que les nerfs seuls en sont directement affectés? C’est ce que plusieurs expériences m’ont appris; par lesquelles j’ai été forcé de renoncer aux plus belles et vastes idées. J’aimois à penser, avec M.r Galvani, que le fluide électrique mis en mouvement dans les organes, toutes les fois qu’il poussoit son courant jusqu’aux muscles, et qu’il les frappoit avec une certaine force, fit lui-même l’office de stimulant, et excitât l’irritabilité qui leur est propre; que tous les mouvements musculaires s’exécutassent par une semblable irruption de fluide électrique dans les muscles, soit lorsqu’on employoit l’électricité artificielle, soit lorsqu’on donnoit jeu à l’électricité animale naturelle; qu’enfin les mouvements mêmes qui se font naturellement dans la machine animale vivante, au moins les mouvements volontaires, réconnussent la même cause, savoir l’action immédiate du fluide électrique sur les muscles. Mais, je le répéte, j’ai dû renoncer, non sans regret, a toutes ces belles idées, par lesquelles il nous paroissoit possible d’expliquer les choses à merveille.


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Collezione dell'opere del cavaliere conte Alessandro Volta patrizio comasco
Tomo Secondo - parte prima
di Alessandro Volta
Editore Romei Firenze
1858 pagine 193

   





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